Une courte histoire des
sous-vêtements pour hommes
En 1353 av. J.C., la dépouille du jeune pharaon Tutankhamon a été placé dans un tombeau parmi les bijoux précieux et les trésors en or massif avec 145 pagnes. Les pagnes ressemblent grandement aux sous-vêtements que nous portons aujourd’hui, mais par définition les sous-vêtements sont portés sous des vêtements. Pour les Égyptiens, rien n'est porté par-dessus le pagne; donc il ne pourrait être considéré comme sous-vêtement. Mais au moins c'était un début!
Par opposition aux sous-vêtements pour femmes qui sont sérieusement devenus reconnu pendant le Moyen Âge, les hommes ont identifié le besoin d'intimité en bas de la ceinture beaucoup plus tôt. Les premières civilisations méditerranéennes, (Sumérien, Égyptien, Grec, Romain) portaient des robes longues ou des pagnes, mais il n'était pas rare de porter les deux puisqu’il y avait des avantages en limitant le mouvement de l'organe sexuel masculin ou de n'importe quel réflexe fâcheux provoqué par des stimuli environnants. Étonnamment, de nombreuses œuvres d’art représentent des batailles jusqu’à 100 av. J.C. montrant des hommes se battant vêtus seulement d’un bouclier et d’une épée.
Ce choix était sans aucun doute le résultat d’une faible ergonomie dans la conception du vêtement et/ou la perception qu'un tel vêtement confinait ou imposait une certaine contrainte sur la créativité. Les hommes libres grecs ne portaient pas de sous-vêtements tandis que les esclaves, eux, portaient des pagnes. Le développement de tenus de combat a bientôt mis un terme à l’exposition d’organes non reliés au combat. Quand l’empire Romains a succédé à celui des grecs, le «subligaculum» se popularise:... «Cette composante de vêtement, ou un bandage à l’entre jambe, a été portée par les athlètes aux jeux publics de la Grèce dans les tout premiers siècles.» Elle était portée sous une toge. Pour les sports et d'autres activités viriles, elle a été cependant rejetée.
Après l'ère classique où aucun fabricant de sous-vêtements n’aurait pu gagner sa vie, est venu le Moyen Âge et l'arrivée des «braies», un mot venant de France signifiant caleçons flottants qui était portées sous une autre couche de vêtement. En dépit de la magnificence et de la richesse de la Renaissance qui a apporté l'art, la culture et la science, la conception de sous-vêtements pour hommes est demeurée pratiquement stagnante.
La révolution industrielle a mené à la production en série de sous-vêtements. Les gens pouvaient acheter dans les magasins ce qu'ils avaient l'habitude de faire par eux-mêmes. Les tissus tricotés, les combinaisons ajustées des chevilles à la taille avec un deuxième morceau pour le haut du corps étaient maintenant facilement disponibles. Les dispositifs comme les ouvertures arrière et avant sont devenues standard.
«La conception de sous-vêtements pour femmes est un art qui intègre toutes les ressources imaginables, tandis que les sous-vêtements pour hommes sont conçus avec un sens pratique que des frôlent l’indifférence». (Extrait de Histoire imprévue des dessous féminin, par Cécile St-Laurent, édition Herscher)
Le 20ème siècle a apporté finalement l’innovation à la conception de sous-vêtements, par exemple, les bandes élastiques, les fermetures, les boutons pressions et les fermetures de cravate. En raison de la Deuxième Guerre mondiale, les nouveaux fils synthétiques ont fourni de nouvelles manières de faire des sous-vêtements et ont amené le moyen pour en faire des articles de mode. Dans les années 80, le mot «designer» était associé aux sous-vêtements. Dans les années 90, après des siècles où l’on cachait les sous-vêtements de la vue, les adolescents ont choisi d’exhiber les leurs aussi souvent qu'ils pouvaient particulièrement si le nom du designer était montré.
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